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Article publié le 12 février 2023. oOo Fugace le poème Fugué, le voilà se déployant Sûr de ses fins Architectonique splendeur ! Chaque détail de la patiente construction concourt Au bonheur des sens en éveil Mnémosyne y veille Promesse de meilleur être Ici-bas qui n’a de bas que le nom * Je me suis fait violence Pour ne pas t’abattre en plein vol Paroles qu’un cynégète ne saurait tenir
La mort au bout des doigts Le démange
Cet as de la gâchette n’aime pas rentrer bredouille Quand sa pétoire lui explose au nez Quel bonheur ! * De quelques idées en suspens dans l’air
Les rideaux blancs frémissent légèrement sous une brise matinale encore hésitante Lumière s’invite au festin du réveil Indécise de ses fins Illumine un fin sourire sur les lèvres empourprées de la belle insomniaque de l’amour Seins nus, aréoles brunes et mamelons d’un rose floral S’ouvrent à la caresse adjacente de la bouche de lumière Qu’est pour elle seule la fenêtre grande ouverte Au soleil matinal * La concentration la plus extrême comme pur moyen Au moment de composer avec le réel foisonnant Emotion n’y consent, disperse les grains de lumière Lumière n’y consent, la toute présente Bataille, bataille au seuil de l’indicible écorce ! Sève s’anime, monte à l’assaut des cimes Bientôt verra la délicate fruition Du cornouiller * Tes caresses sans mots aucuns Tes seins Leur indicible pondération Leur gloire intime saturée de présence Suffisent à faire de la chambre haute Le signe attendu de longue date Qui pointe fièrement vers un horizon Sans cesse recommencé Enclitique de nos jours joueurs Qui chantent, bouche fermée, L’unisson du divers scandé Dans notre chambre parfumée
Jean-Michel Guyot 10 février 2023 |
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