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Article publié le 28 janvier 2024. oOo Et voilà que la galant se la coule douce !
Quelle fin tragique pour ce preux chevalier tout haillonneux Et bien indigne de son rang ! Trempe tes pieds tout crottés
Dans la vasque pure, mon ami ! Ah Lorca, quand tu nous tiens ! Je ne l’ai pas oublié, tu sais, l’eau haillonneuse aux pieds secs
Explique qui pourra, marmonne l’indécis Qui s’en retourne à ses affres galantes
Mais tout n’est-il pas dans l’art d’amener les choses ? Servies sur le plateau d’argent de l’étymologie en trompe-l’œil, s’entend !
L’oreille, y a que ça de vrai, pas vrai ? Je n’aime pas ta petite musique, journaleux de mes deux
Ni ton tintamarre verbeux, le gommeux goguenard élyséen A la niche le fringuant toutou à sa mamie !
Par-dessus bord les baltringues ! Le bastingage en est rempli, vidons les lieux !
Messieurs les squales, à vos mâchoires ! Et pensez, je vous prie, à laisser quelques miettes aux mouettes !
Bas langage, bas tangage et vil-versa ! Parapet ou parapente, tout se vaut, n’est-il pas ?
A vau-l’eau les mots qui dévalent dans la gorge de nos Gorgias aux petits pieds Ne nous restent que nos maux et un marteau en guise de lanterne pas magique pour un sou
Finie la faucille et le marteau ! C’est une kalash qu’il nous faut ! Le petit Jésus ricane dans son coin, en fringant poupon qui attend son heure
Marie en rit sous cape, un ange appelé Henri s’en excuse en passant Ou passe en s’excusant, je ne sais trop, c’est la confusion la plus totale ici-bas
Sur le pré tintent les sonnailles, et crocus à gogo, en veux-tu, en voilà ! N’est-ce pas, Guillaume ? Ah si tu savais, les prés ont bien changé depuis le temps
Tout n’est donc pas perdu, murmurent quelques Anciens Il nous reste bien quelques chèvres à brouter dans le pré aux merveilles
La canaille et la racaille ne s’y trompent pas Qui flaire le bon coup, ya du fric à se faire dans le coin
En un tour de main ! mais les mains sales, ami, On connaît, on s’y est tous un peu essayé
A Vienne, oui, c’est loin, je sais, je sais C’est frénésie de croissants comme au bon vieux temps
Soliman le Magnifique sort de sa tombe les yeux révulsés Tout dégingandé, le voilà qui danse la gigue avec Dame Holl !
C’est à n’y rien comprendre ! Quelques odalisques minaudent En compagnie d’eunuques pas très catholiques, mais c’est de bonne guerre
Il pleut des plumes, la vérité, si je mens ! Mais qui fournira la poix cette fois ?
Cave panem ! In pineau veritas ! Fiat lux et pereat mundus !
Oui da, l’ivresse n’est plus de ce monde
Jean-Michel Guyot 11 janvier 2023
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