|
Navigation | ||
[E-mail]
Article publié le 25 février 2024. oOo Ici pas d’ailes frôleuses-frottées Comme silex au-dessus des mousses et brindilles Pour un feu à venir
Mouettes s’ébattent à l’écart les unes des autres Donnent l’impression de ne vivre que pour voler Sans plus de souci, l’aile au vent
Ivresse sous les pins parasols Hauts comme des tours Villeneuve-Loubet 67 On est sorti de la guerre Pour quelque temps Ailleurs, elle fait rage Goodbye, Indochine ! Good Morning, Vietnam !
L’enfant aime le tonnerre lancinant des cigales La plage bleue, les coquilles vides Qui luisent-roulent dans les vagues L’écume blanche qui mousse à ses pieds Les chatouille avant de se retirer Pour mieux recommencer Le sable chaud sous la plante de ses pieds La salure qui tire sur sa peau bronzée Douce contraction musculaire Après la nage, soleil émollié par les eaux Darde ses rayons Et flotte dans l’air Un parfum de noix de coco La brise marine est si drue Couloirs temporels Dans lesquels les corps s’accostent Les visages se sourient La mer zieute les baigneurs Au loin frémit la voilure blanche d’un voilier Le rejoindre, le rejoindre ! Mais non, le sable est si bon La chaleur si pleine d’odeurs On piquera une tête plus tard Pour l’instant, grains de lumière Se faufilent entre les cils Un mot revient qui lève l’angoisse Ataraxie, ataraxie ! L’enfant plongera à corps perdu dans les mots Le moment venu
Jean-Michel Guyot 18 février 2024 |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |