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Article publié le 26 janvier 2010. oOo Ce matin j´ai repris la route. L´incertitude est repassée et a repris ses droits dans mes desseins d´enfantement. Et comme elle s´en était allée en défaisant secrètement son écheveau de liens elle a retissé du même poison épuré sa place d´unique compagne.
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Les taxis de départ ont le parfum âcre de la fumée de l´opium et les halètements respiratoires profondément retenus, comme pour ceux qui jouent à mourir, saturent de l´ivresse extatique ce que l´on n´identifie plus vraiment comme son corps. C´est de l´ordre de la connaissance initiatique de ceux qui partent.
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Sous l´aile de l´avion roule la piste brune. Les marques blanches de la voie cousent le galon lumineux qui m´écarte de cette terre. J´ai perdu l´œil de notre mer. On bascule dans l´air inconstant et ne vois plus qu´un ciel bleu sans on-dit pas plus grand qu´un hublot de cabane d´enfant chancelante sous les rafales du mistral qui encore joue simplement à rabattre vers le sol du monde confondu par son absence toujours définitive ceux qui, comme moi, se sont confiés sans repentir aux passages sans fin.
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