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![]() oOo ![]() Christiane PRIOULT
Empreintes
Pour un soupçon De reflet bleu Qui va se perdre Dans l’inconnu
Pour cette pluie Fine et légère Qui tombe et noie l’herbe frôlée
pour un relent de fin d’été qui se suspend aux arbres roux
pour une image tombée des nues en traînées blanches sur de longs murs
pour cette icône de pierre grise qui parle aussi du temps passé
pour ce chemin jonché de glaise où déjà meurt la verte sève
pour ce qui fut et n’est plus là demain hélas et son cortège
pour tout cela et rien de plus j’entends pleurer l’an qui s’achève
Retour
se souvenir du temps enfoui dans la mémoire en fragments d’espace en lambeaux de printemps
telle une folie douce qui se grise d’espoir en buvant le nectar des illusions passées
brume d’incertitude voilant le champ des ombres qui dessine un instant comme un havre de paix
mais l’instant qui s’enchaîne àla ronde des heures n’appartient déjà plus au règne du présent
se souvenir du temps ignorer le ressac et la fuite en avant des pensées oubliées
Surprise
quand sombre la lumière et que le ciel frissonne à l’heure des ténèbres sous un voile de pluie la pensée peut surgir dans une apothéose beauté à l’état pur qui fait vibrer le temps Imprimant la lumière de ses courbes parfaites offertes dans l’instant à la volupté d’être
c’est une main ouverte au champ de l’invisible pour capter l’infini qui se déploie soudain en touches d’émeraude en cristaux d’améthyste |
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