|
Navigation | ||
![]() oOo Peindre un paysage n’est jamais immobile. Peindre n’importe quoi d’immobile n’est jamais immobile. Peindre n’est jamais immobile est toujours mouvement. Les paysages sont toujours immobiles et les arbres aussi et le ciel. Les arbres le ciel et d’autres éléments du paysage bougent en restant immobiles sur place. Figés. Statufiés. Les voitures traversent les paysages vus à travers la vitesse du déplacement à peine que déjà. Poteaux sont voiles et arbres sont espaces vus gestuellement et parcourus à temps. Les routes aussi sont immobiles. Peintes elles sont en pleine vitesse d’œil et se rejoignent dans le vert des arbres qui sont aussi bleus que le ciel de la route. Les oiseaux immobiles en pleine vitesse traversent ce sont les corbeaux volubiles traçants du pinceau. Les routes que l’œil du ciel voit de haut et penché sur son œil comme sur son clavier la vitesse les brouille et c’est un champ mouvant pour l’œil et immobile. L’œil traverse du geste et à pleine vitesse l’immobilité bougeante des routes et des paysages. Le peintre toujours c’est la vitesse qu’il. C’est la vitesse que. Ce sont toujours des routes que le peintre peint même quand c’est un arbre ou quand c’est une pomme. Écrire c’est peint avant d’être écrit. C’est peint effacé dans l’abstrait quand écrit. Ça traverse et ce sont les routes qui traversent les lignes qui se mélangent avant d’être écrites et mais ne le sont plus se suivant l’une l’autre quand elles sont écrites. Et pourtant se mélangent comme le feuillage remuant des arbres quand sont entendues et s’entendent entre elles dans cette abstraction. Écrire sur le tableau est peindre à propos n’est peindre que dans l’abstrait non pas le paysage mais bien le tableau donc aussi la vitesse vue du paysage et le concret de la peinture sur le mur. De la fenêtre ouverte dans le mur.
Maintenant je vais pouvoir les faire les autoroutes
Willem De Kooning |
![]() |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |