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Article publié le 20 avril 2014. oOo
LE BONHEUR C’EST UNE BOUÉE. LA JOIE EN COULEUR. NE MANGEZ QUE CE QUE VOUS AIMEZ. LES AUTRES VOUS EN SAURONT GRÉ. SI VOUS PASSEZ PAR LÀ, JETEZ UN ŒIL SUR MOI. JE SUIS LE GARDIEN DES LIEUX. J’AI MILLE FOIS VOTRE ÂGE. EN ROUTE LES AMIS !
« Explique-moi, » dit Paterson. Il attendait. Gilette n’avait pas fini sa glace et croquait lentement les morceaux de noix. Paterson eut une lueur lubrique. C’est comme ça qu’il s’éclaire !
« Comment vous êtes-vous rencontrés ? Sur le palier, je suppose. Un soir d’été…. »
Ouais.
« Vous ne vous êtes pas tout de suite pris par la main… »
Non.
« C’est dingue, dit-il. L’amour nous rend dingues. Assassins quelquefois. »
Ouais.
« Mais pourquoi la tuer ? Elle avait l’air si… Tu sais bien comme elle était, mec. »
Non.
une femme tombée du ciel pour vous rendre heureux
et alors l’homme sort de terre comme un ver
un secret partagé pour ne rien changer
je ne sais plus si j’ai été heureux
une attente qui ne promet rien
n’est-ce pas une attente mais le contraire
une fin qui s’annonce comme un cri de joie
un cri qui n’a pas attendu que la nuit tombe
aussi vrai que je ne connais rien au bonheur : « les gens mentent tellement ! » : moment de pures vérités : ça commence toujours : comme ça : au lieu de vivre nous garantissons : que la morale sera au rendez-vous de chaque : reproduction de nous-mêmes : enfants donnés : à cette terre légiférant : à ses eaux rendant : justice : à l’eau : au feu : et à cet air que : l’air ne connaît pas : « tu ne trouves pas ? » je trouve que les gens ne mentent pas assez : si tu veux savoir ce que je pense des gens : mais je ne pense rien de toi pour le moment : je me laisse emporter par les signaux de ta : présence : nous nous sommes rencontrés : par hasard : et c’est par hasard que nous serons : séparés : « tu n’as pas assez cherché, menteur ! »
flaques de sang sur coulures de mémoire : blason du temps : je n’ai rien vu venir.
« Nous avançons, dit Paterson. Tu la connaissais. Forcément ! Une pareille femme derrière le mur. Moi-même… Elle a laissé des traces. Toi aussi tu en as laissé. Pour Gilette, t’occupe pas. C’est autre chose. Rien à voir. D’une pierre deux coups, si tu vois ce que je veux dire. » Et Elsie ? Elsie qui attend que quelque chose arrive…
LE BONHEUR EXISTE. TOUT LE MONDE EXISTE. EN PISTE LES AMIS ! TOUS LES VOYAGES ONT UNE FIN. LES FEMMES ET LES ENFANTS D’ABORD. NOUS ALLONS PLONGER DANS UN OCÉAN DE BONHEUR. RETENEZ VOTRE RESPIRATION, MESSIEURS… ÇA VA VOUS COÛTER UN MAX !
Le chasseur me regardait en souriant le plus discrètement qu’il lui était possible compte tenu de la quantité de miroirs. Gilette aussi était agacée par cette « orgie de miroir ». Paterson cligna d’un œil : « Les miroirs, je m’en fous. Mais orgie, ça me plaît tout à fait. » Il riait sans qu’elle sût pourquoi et elle s’en offusquait.
ça arrive toujours : mon fils : deux femmes : et pas une possibilité de voyage de l’une à l’autre : les femmes devraient borner nos tentations : pas les vaincre : mais elles le font : preuve : que le monde ne nous appartient pas : tu en tiendras compte en faisant tes bagages : que t’écrivait-elle ?
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