L’écrivain est un professionnel des mots.
Ces derniers courent sous sa plume suivant un rythme qui appartient uniquement et seulement à son géniteur.
Progressivement se dessine le style, celui dévoilant une atmosphère, celui dévoilant une texture littéraire.
Deux individus se parlent, en quelque sorte, dans un temps subjectif qui n’a ppartient qu’à eux.
Au fur et à mesure que le lecteur s’approprie la fiction en question, les différentes zones de son cortex s’activent, se déploient : ainsi de la mémoire, de la sensation, ainsi de la fantasmatique, du souvenir. Ainsi de la sensibilité ou encore de la spéculation.
De la conviction.
Le lecteur est contaminé par la narration, il se nourrit d’elle, au risque, sans le savoir, de s’y perdre.
L’intellect de l’auteur traverse le lecteur.
Son passé.
Son identité.
Son histoire.
Son regard.
C’est de l’affect, maintenant, qui se diffuse dans sa tête, oui, à travers l’intelligence de la fiction, un affect impossible à mesurer, un affect qui laisse un souvenir unique.
Singulier.
L’auteur diffuse une vision du monde qui entre en interaction avec la pensée du lecteur.
Car la littérature, pour l’auteur, est le vecteur le plus puissant et authentique pour établir son rapport au monde …