Le chasseur abstrait éditeur
Le chasseur abstrait éditeur

 

 

 

ANCIEN CATALOGUE POUR INFORMATION
Le Chasseur abstrait éditeur a fermé ses portes.
Les ouvrages répertoriés ici ne sont plus édités par Le chasseur abstrait.
Vous les trouverez peut-être d'occasion sur Amazon Marketplace.

Manuscrits
Pour la collection "Masse critique"
[Voir la revue RALM...]
qui reprend ses activités éditoriales
dans le fil de ses publications hebdomadaires.
Vous y retrouverez certains de ces auteurs
qui en assurent la bonne marche
depuis de nombreuses années.
 
Anciennes
publications
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Poésie
Essai
Théâtre
Illustrateurs
Revues
Prix du Chasseur

Gilbert BOURSON

Gilbert Bourson a longtemps dirigé une compagnie théâtrale. Il a publié de nombreux textes sur la dramaturgie dans Travail-théâtral, Théâtre-public, ainsi que dans le Journal du Groupe Signes, revue qu’il a lui-même créée. Parallèlement il a participé à plusieurs émissions sur France culture : atelier de création radiophonique avec Jean Ricardou, Poésie sur parole, etc...

Il est également auteur d’une traduction du Thyeste de Sénèque in les Cahiers du Double, de tombeau-transformations (avec Gérard de Cortanze, Christian Prigent, Jacques Roubaud, etc...) in Cheval d’attaque, d’une étude de la trivialité chez Mallarmé in Substance. Les éditions St-Germain des Prés publient un premier recueil de poèmes Ici, et nombre de poèmes sont parus dans les revues Dirty, Arc-en-Seine, Arpa, Le mensuel littéraire et poétique de Bruxelles, Polyphonie, La Polygraphe, Passages à l’act. Son essai la ré-invention du corps chez Rimbaud a été publié in Suspendu au récit, la question du nihilisme, ouvrage collectif dirigé par Pascal Boulanger aux éditions Comp’Act (2006), et il a participé à l’anthologie 49 poètes, un collectif de Yves Di Manno parue chez Flammarion en 1998.

Collection ada

 Joie rouge
Poésie - Gilbert BOURSON

134 pages - 150X210
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la joie c'est tout le pavé du corps
lancé dans la vitrine de la vie
qui retombe
en laissant la cassure affirmée d'une étoile
en forme d'étreinte
qui dit je vois rouge
et revient se poser
sur le licol du souffle frappé de paroles
au galop de ton ombre.

Illustrations de Valérie CONSTANTIN.
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 La tournée du barman
Poésie - Gilbert BOURSON

110 pages - 150X210
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"La tournée du barman" est un long poème, entrecoupé, ici et là, des peintures (en couleur) créées spécialement par Francine Sidou.

Illustrations de Francine SIDOU
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Collection Djinns

 Congrès
Poésie - Gilbert BOURSON

118 pages - 150X210
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Ces pages, hors-jeu et dans le secret du jeu, cet écrivain insaisissable et inapaisable, les conçoit et les travaille depuis des années. Elles excèdent les conventions poétiques et romanesques dans l'outrance du désir et la violence d'une écriture qui ne peut se satisfaire du réalisme et de ses variantes. Souveraines, elles plongent dans un ciel étoilé et on mesure enfin aujourd'hui l'éclat d'une posture rare qui, en marge du pacte social, médite le jaillissement du poème et le passage d'un monde muet et idolâtre à un monde qui parle quand le sensible prend l'oreille ou le regard (Merleau-Ponty). Pascal Boulanger
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 Sonates
Poésie - Gilbert BOURSON

120 pages - 150X210
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SONATES: dans le sens de faire sonner la lettre, la faire sentir (selon la défi nition de Larousse), et pour faire entendre SONNET que j'utilise sans les contraintes prosodiques classiques. Faire sentir, entendre, voir le débraillé, l'incontinence du visible, ces et cetera, ces en verve, ces injonctions à l'Eros, faire se cabrer dans les mots cette matérielle grandeur du monde, chantée par Lucrèce, afin comme le dit Merleau-Ponty, d'y faire venir cela même qui lui est le plus étranger: un sens.
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 Voieries et autres ciels
Poésie - Gilbert BOURSON

116 pages - 150X210
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Voierie: forme orthographique ancienne du mot voirie, qui en perdant sa voyelle a perdu son horizon.

Un parc de petits fronts butés dans le regard,
And the clouds enfoncés dans l'azur de ses yeux,
Orageux qui menacent les contrariétés,
Ses genoux blonds lançant des avis de recherche
Dans l'indiscrétion veloutée du printemps:
( Le sien ne duvetait qu'un brin «sous la futaie»
De ses démangeaisons ),
La fillette de même étoffe que sa robe
Nue des pleins pouvoirs de l'ingénuité,
Fait la crevette au bord du caniveau qui mouille,
Et charrie le pas-propre. Et les fermentations
Des égouts font plisser son nez, on la dirait,
Prête à commettre un meurtre pour de vrai, ou de
Porter plainte contre x pour le mal-fait des choses.
(fillette et caniveau)
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 Parking blanc
Poésie - Gilbert BOURSON

140 pages - 150X210
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Parking blanc est un livre « Adressé » plus directement, à la fois au lecteur et à la poésie. Contrairement à mes précédents ouvrages, où les poèmes étaient de forme courte, ceux de Parking blanc sont plus étendus et de facture différente. J’y fais moins appel à la citation, ils sont aussi plus libres de ton. Le fait qu’ils soient pour la plupart au vocatif leur donne un air d’intimité avec le lecteur qui se sent apostrophé à propos de telle ou telle situation dans laquelle le poème l’imagine. La peinture est très présente dans ce livre, elle est évoquée dans plusieurs chapitres, notamment dans celui dédié à Willem de Kooning. Le poème rappelle parfois la prose. Le ton prend souvent l’allure d’une conversation, d’un colloque. D’autres fois, semble s’ébaucher un récit, mais où toujours le lecteur est le héros. Les paysages évoqués, pour ne pas dire peints, sont ce que j’appelle des « relevés excessifs » ils relèvent des mots. L’ombre de Raymond Roussel plane sur tout le livre. Le titre s’est imposé à moi, m’évoquant toute place vacante pour y garer nos véhicules langagiers, nos rêves, comme nos encombrements existentiels.

Tous les textes de Parking blanc… Font passer de l’air sur les machines d’aube / qui sont à l’affût de toutes nos éclipses… Est-ce notre arrivée est-ce notre départ / mais sur la même ligne au moment où nous sommes / où nous nous attendons.

Gilbert Bourson

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 La pluie
Roman - Gilbert BOURSON

162 pages - 150x210
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La pluie m‘a toujours évoqué l’écriture. Peut-être faut-il y ajouter le É majuscule à cause du déluge qui est la matrice de mon livre. Le premier chapitre est l’embarquement dans l’arche, c’est-à-dire le couloir de l’immeuble qui s’appellera plus tard «la maison de pluie». Les deux sexes de l’espèce humaine y sont embarqués. La pluie au dehors redouble comme la fiction qui oblige ce couple tout à fait occasionnel à passer d’une rencontre à l’autre, d’une brèche à l’autre, d’un palier à l’autre, construisant eux-mêmes l’Arche de leur rencontre.
Suivent quatre chapitres. La mise en cause de la rencontre, un monologue “vous ne m'écoutez pas”, des allégories et une fête où la langue s’en donne à coeur joie.

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 Chine
Roman - Gilbert Bourson

142 pages - 150x210
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Ecrire, chiner, fouiller dans la brocante de la langue en cherchant dans les occasions qu’offre la vie son fourniment de choses et de sentiments. Qui parle, se livre sans se délivrer, sinon de l’ennui. Que d’amours jaunissants et que de jeux perdus et tant pis pour la règle. Le cheval à trois pattes retrouvé ne boite que d’un vice en plus. Parler pour se voir et entendre grincer l’essieu du moi-je en quête de quoi, de qui et de rien. Et la littérature entasse ses formules, ses styles, ses ventes et ses rogatons en montant en épingle ses nouvelles rustines d’un cycle nouveau. Rêveries solitaires d’un qui est parlé par tant de promeneurs, qui en parlant de lui, lui donnent tous les noms et s’emmêlent dans les titres du livre qu’il est: «Chine», «chaines», ou «chiures». Mais un amour se trouve, sous les mots écrits, en «chantier» dans les «choses», et dont la dédicace est brouillée par les commentaires éclairés des passionnés des petits fours de la culture.

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 Perdrix des jours
Poésie - Gilbert Bourson

76 pages - 148x210
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Depuis dix ans, Gilbert Bourson a entrepris de publier son œuvre poétique chez Le chasseur abstrait éditeur :
Joie rouge, La tournée du barman, Congrès, Sonates, Voieries et autres ciels, Parking blanc, La pluie, Chine, Les noces d’Hérodiade de Stéphane Mallarmé - Mystère et dans la collection Œuvres complètes le premier volume des Poésies (425 pages).

Et c’est dans la RALM, revue en ligne (15 ans d’âge), que Gilbert Bourson a construit un espace colossal

gilbertbourson.ral-m.com


Une des rubriques de cet espace s’intitule Portraits et propos à vue de perdrix. Plus de 550 « perdrix » ont été publiées à ce jour. Une anthologie s’imposait. La voici.

Au fil des jours, les poèmes explorent le quotidien de l’écriture et de la lecture, les deux « phases » de cette œuvre têtue. En effet, chaque poème est constitué d’une prose poétique suivie d’une citation. Ce double miroir renvoie avec la même force poétique au travail du poète et à l’immensité de la poésie universelle. Chaque page invite à cette double exploration.
La présente anthologie ne prétend rien d’autre que d’initier l’amateur de poésie à cet exercice de la prose devenue poétique par le moyen de cette invention.

Lit une phrase de quelqu'un et plouf tombe dedans.
C'est comme à l'intérieur d’un oeuf.

Et de citer William H. Gass : …si bien qu'en lisant (le lecteur) devient cet espace conceptuel paisible, étang ou cataracte, que l'auteur a créé.

On pense peut-être alors à Jean Follain : …l’œuf fragile que dans sa paume elle tient reste le seul objet neuf. (Territoires)


Etc. Le lecteur de Gilbert Bourson voyagera beaucoup de cette manière dans ses propres… territoires.

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 Nouvelles des rêves
Roman - Gilbert Bourson

200 pages - 148x210
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On reçoit toujours des nouvelles de quelque part où nous sommes sans le savoir, et c’est de nous-mêmes que ces récits nous parviennent. Le rêve est un des ports de notre existence où nous mouillons souvent. Donc ces nouvelles, je les ai reçues de ces rêves qui se sont éveillés, pour se déposer insolemment du coté de la réalité. La sexualité dans sa dramaturgie retorse, y est partout présente pour semer le trouble dans le quotidien, afin d’en réveiller le cours trop régulé en lui restituant ses possibles vertiges et lui faire toucher le fond qui est sans fond et où le sens se perd en se multipliant. Mille petits indices que la langue a pu commettre quelques meurtres, sont disséminés au cours de ces récits quelque peu policiers. Le ton, certains diraient le style, diffère souvent d’une nouvelle à l’autre. Parfois le sens y est obscur ou incertain, la formule en est comme incomplète ou partie d’un concept erroné. C’est au lecteur de prendre le relai, afin d’en rectifier les données de départ ou bien d’en corriger le résultat final. Les textes de ce recueil ont été composés les uns à la suite des autres à intervalles irréguliers dans la chronologie qui est à peu près celle des chapitres de roman. Mon idée était de laisser à la langue la presque initiative de la narration. Si j’avais au départ une idée de récit, elle était très ténue et je suivais le fil au fur et à mesure qu’avançait l’écriture un peu comme un lecteur déchiffre un texte lu pour la première fois. Et quant aux aphorismes, ils participent de l’humour autant que de ma réflexion sur le langage.

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Collection NOIR

 Les noces d’Hérodiade de Stéphane Mallarmé - Mystère
Théâtre - Gilbert BOURSON

178 pages - 2 CDs audio - 200X250
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La « conduite » de ce spectacle est à elle seule un théâtre typographique, un poème et une partition à écouter avec les yeux. Il est bien entendu que je ne l’ai pas conçue pour la publication, mais comme plan de travail pour ma mise en scène du texte de Mallarmé, lequel est environné de nombreuses citations et commentaires, transformations de Gérard de Cortanze, et d’autres textes de Mallarmé lui-même. Il a fallu un éditeur hors-norme comme Patrick Cintas, pour que ce qui était destiné à rester dans les tiroirs des « affaires classées », se donne en spectacle à son tour. Spectacle de spectacle, idée de l’idée, la partition donnant à lire la scène, la scène donnant à lire la partition. Le lustre éclairant ce qui a lieu sur la scène, devenant ici sa propre métaphore éclairant le folio. Mallarmé destinait son Hérodiade au théâtre, mais poète exclusivement, il comprit vite qu’il composait un poème et non un drame, avec des personnages, une intrigue, un pathos psychologique, des rebondissements, comme l’exigeait la dramaturgie de son temps. Il en fût de même, pour son faune, sensé être un monologue destiné à Mounet-Sully. Il est évident qu’aujourd’hui, la poésie et le théâtre font très bon ménage et il est courant que l’on mette en scène des textes qui ne lui sont pas destinés à l’origine. Je tiens à noter qu’à l’époque où j’ai fait ce spectacle, je faisais œuvre de pionnier dans ce domaine, et je sais gré à mon ami Daniel Mesguich d’avoir soutenu ces noces du théâtre et du poème que je lui dédie. Au moment où je montais cette machine, je me sentais intimidé : j’allais tenter d’exaucer le vœu du poète qui comptait le plus pour moi : mettre en scène son drame (c’est ainsi qu’il appelait son Hérodiade). J’avais constamment l’impression qu’il était à mes cotés, qu’il me guidait de ses conseils ; je l’ai même rencontré en rêve où il m’accompagnait en taxi vers son appartement de la rue de Rome pour assister à son mardi où je devais m’exprimer sur mon travail iduméen.

J’ai monté depuis, plus d’une trentaine de spectacles, mais celui-ci reste le plus cher à mon esprit, et je suis heureux qu’il en subsiste grâce à cette édition, au moins le support conceptuel, lequel tout compte fait est en lui-même une œuvre, une des étapes de l’opération consistant en la preuve du « théâtre que ce fut » comme dit Mallarmé.

Il est évident que sans Anne-Marie Massé et sa prodigieuse performance, je n’aurais pas pu obtenir toutes les nuances sémantiques que je voulais. Sa mise en musique de la dernière mode notamment est monumentale. Quant à ses facultés vocales, elles m’ont permis de faire entendre le corps du texte en ses diverses instances, se déplaçant de la nourrice à Hérodiade à travers la voix de l’actrice. Il faut louer aussi sa grande précision indispensable dans ce que nous appelions le « théâtre de texte », où nous nous répondions à la seconde près, produisant des frottements sémantiques, comme dans les brouillons du poète conçus par nous comme une partition musicale.

Gilbert Bourson

Cet ouvrage n'est plus édité par Le chasseur abstrait qui a fermé ses portes.